Témoignage de RANAIVOARISOA Berthin

Bonjour, je me présente je suis RANAIVOARISOA Berthin, j’ai 61 ans et je suis agriculteur formateur. Le secteur agricole n’est plus pour moi un secteur méconnu du fait que j’ai œuvré dans le domaine depuis plus de 40 ans et j’ai également déjà travaillé dans une entreprise œuvrant dans le domaine de l’agriculture. 

J’ai eu la chance de faire partie de ceux qui ont été sélectionnés pour participer à la formation en agroécologie au Zimbabwe en janvier 2023. 

Je m’étais au départ posé des questions sur le pourquoi de ma sélection pour cette formation étant donné mon âge plus ou moins élevé et du fait que de nos jours, on encourage plus les jeunes à être plus actif, à se former et à ne pas rater les occasions telles que celle-ci. Pourquoi moi alors ? J’ai senti que la raison pour laquelle j’ai été sélectionné, c’est parce que Dieu avait encore besoin de moi après cette formation. Ça me rappelle d’ailleurs l’histoire d’Abraham qui lui était déjà centenaire, mais que Dieu a malgré tout demandé de quitter son pays… 

Au terme de cette formation, et quelques mois plus tard, ce n’est que maintenant que je peux réellement témoigner de ce choix spécifique de Dieu sur mon parcours, car après la formation au Zimbabwe j’ai enchainé multiples formations –en tant que formateur cette fois-ci– dans plusieurs villes depuis mars jusqu’à juillet, chose qui continue encore actuellement avec le Programme de formation en septembre prévu par PPC (Program Pfumvudza & Crown Madagascar.) À titre d’illustration, voici une liste des villes dans lesquelles j’ai formé plus de 850 agriculteurs. Voici une liste des villes dans lesquelles j’ai formé plus de 850 agriculteurs. 

• Ankazobe, (Mars)

• Andakana(Mahitsy) (Avril)

• Mandrosoa (ambohijatovo) (Avril)

• Soamanandrariny (avril)

• Tsiroaromandidy (Mai)

• Analavory (Juin)

• Antanifotsy (Juillet)

• Antsirabe (Juillet)

Toujours dans le cadre de mon appel à partager mes acquis, j’ai eu l’occasion de former 25 techniciens de la DRAE Analamanga (Direction Régionale de l’agriculture et de l’Élevage) à Nanisana. 

Pour ce qu’il en est de la technique Pfumvudza, plusieurs agriculteurs l’appliquent déjà et son convaincu de ses multiples avantages : son efficience, son efficacité, de la qualité de la production, du faible niveau des dépenses engagées, de son accessibilité (les matières utilisées sont toutes disponibles sur place), du fait qu’elle ne nécessite pas une très grande charge de travail et finalement aussi qu’elle est protectrice de l’environnement. 

Si je devais mettre en valeur quelques points essentiels que cette formation a changé dans ma vie, je dirai qu’au travers des valeurs et principes qui y ont été véhiculés et partagés, la formation a changé 

• • Mon cœur,

• • Ma façon de penser,

• • Ma façon de travailler.

Cette méthode est pour moi la solution pour le développement de Madagascar et devrait être vulgarisée le plus rapidement possible à travers toute l’île. 

« Madagascar grenier de l’océan Indien » ne sera désormais plus un rêve.